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LES ARABES
 
 
Souvent
Chez nous
On les parque dans des cités de banlieues
Où pour tuer l’ennui
Leurs jeunes brûlent les voitures
 
Souvent
Ne leur reste que l’intifada
Dans des territoires occupés
Où en kamikazes
Il se sacrifient
Pour un leurre de liberté
 
Souvent
Ils prient Allah
Déclamant les sourates d’un prophète
Comme pour rappeler à l’humanité
Que leur grandeur fut belle
 
Souvent
Ecrasés par la dictature
Il leur arrive de descendre dans la rue
Dans des émeutes improvisées
Où ils hurlent le désespoir
De vivre dans l’inimitié
 
Souvent
L’occident les humilie
A Jérusalem ou à Bagdad
Dans la guerre sainte du profit
Qui ne dit pas son nom
A l’abri derrière les mensonges de nos démocraties
 
Souvent
Leurs femmes sont voilées
 
Leurs doigts fins dessinent dans le ciel
Une esquisse d’utopie rebelle
Maquillant leur servitude
Dans l’apothéose de l’attente
D’un amour pur
 
O Arabes
Q Contrée si proche et si lointaine
 
Ton orient est sanguinolent
Comme un rêve colonisé
Par les pilleurs de tes trésors millénaires et cachés
 
Ton orient est sublime
Comme le mystère de la Vie
Qui s’éternise à susurrer
Que tu es ma belle moitié
 
 

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