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J’aurais voulu
être celui qui ne nuit
Dans l’ombre de l’arbre qui pleure,
Etre un jour sans heures
J’aurais voulu
Etre sur cette branche de l’oubli
Sans tomber du nid.
J’aurais voulu
Tirer la vie par les deux bouts,
Mais où sont les bouts ?
Ne pas effeuiller mon cœur
Aux vinaigrettes acides
Des désillusions,
Prendre le vent en croupe
Sans perdre ma cape d’enfance,
Celle qui me servait à voler
Vraiment.
Chanter juste et frapper fort
Aux portes du désir,
Ne jamais mentir à mes parents,
Ni à mes amis, ni à mes amours.
« NIAMET » niamais, niamais.
Pourtant, nous avons fait
De beaux voyages,
Mes mensonges et moi,
Mais,
Combien de fois as-tu
Raconté ta vie ?
Combien de fois ai-je
Raconté ma vie ?
Et nous nous rencontrons
Aujourd’hui.
N’est-ce pas suffisant
Pour nous construire
Un avenir ?
Maintenant
Je n’écouterai plus Séraphine.
Je ne crois plus
A ses images.
Tarot menteur,
Le chien précède le fou,
Vraiment.
Les tours s’écroulent
Avant que le roi n’en sorte.
La réalité vraiment.
Séraphine a vendu ses enfants
Aux bons demeurants.
JEUX ne Jeux plus
De ces jeux-là.
Dire vrai aux détours
D’une urgence,
Savoir de quel côté tu penches.
A l’heure du mercure,
Ne plus sombrer en mer
Par surcharge excessive
Dûe à la tempête.
Babord tribord
Tribut d’une rue vide-gousset,
Vide-mémoire, vide de sentiments.
 
Bastian