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Que dire sur l’horizon des assis?
Paysages en dedans,
Rivages d’algues et de plastique,

Les poubelles sont pleines, camarade.

Le regard par-dessus les vagues à l’âme,
La proximité infuse,
Le proxénète en cavale,
La fille de joie n’en mène pas large.
La morale au carcan d’or cisaille
Le cou du pauvre penseur.
 
- Alors, comme ça,
Tes bourses s’effondrent ?
 
Que dire sur la perspective fuyante ?
Vallée de l’impossible,
Falaise de granit et de plastique,

Le flipper fera tilt, camarade.

Les yeux dans le brouillard,
Les carambolages carambolent
Sur la 10, la 11, la 13.
Les auto-mobiles cercueils d’enfance.
Rodin en perdrait son latin.
Pauvre penseur.
 
- Alors, comme ça, tu rêves à gauche ?
 
Que dire sur la fuyante des lignes?
Panorama des illusions,
Littoral de nos entrailles
De chair et de plastique.
Les hôpitaux grésillent d’attente,
L’oreille au dos du mur,
J’entends susurrer la patience.
Le bal des lits blancs commence.
 
Retourne le disque, camarade.

Passe du blues aux roches,
Accroche ton sourire à tes bretelles
Et tend tes bras à l’infini.
 
- Alors, comme ça, t’écris?
- Que dire...
- Mais, t’écris quoi ?
- J’écris Tchétchéne !
 
Bastian