pourquoi j’écris parce qu’on ne m’écoute pas parle on t’écoute là maintenant parle je ne puis d’habitude j’écris tu vois bien tu n’as rien à dire. Pierre Herlent
dans le tas de noix de l’année dernière de jour en jour plus nombreuses les noix véreuses les trop sèches les brûlées les creuses il en reste pourtant de bonnes dans une poignée encore un tour de manège ? Pierre Herlent vers quoi se dirigent à pas d’ombres les mots qui n’ont pas été dits aux morts à nos morts je reste avec au bord des lèvres un je ne sais ce que j’avais à dire si j’avais pris la peine et l’appareil et appelé à l’hôpital qu’aurais-je vraiment dit. à celle qui sait qu’elle va seule dire un désir léger vivant toujours quoique futile un fétu sur terre battue la mémoire que l’on repasse en boucle acte raté dire cette indécence eût pu se faire par les détours de mots anodins choisis pour et j’aurais entendu la voix qui même faible et déformée ne change pas ne meurt jamais si vite. encore un tour de manège ? Pierre Herlent |