| - REVOLUTION
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- A l’ère où les vautours
- Te tournent autour
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- A l’heure où tu n’es plus
- Qu’un regard hagard
- Qui pleure avant de crever
- En numéro oublié
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- Prends les armes
- Qui que tu sois
- Et va trucider
- Les dirigeants infâmes
- Ces décideurs invisibles
- Qui décident
- Au nom de la sempiternelle loi
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- A l’ère où les charognards te courtisent
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- Au moment où tu te prives de l’essentiel de la vie
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- Venge-toi
- Dans une violence inouïe
- Sur ces tenants de l’ordre établi
- Princes d’un royaume trop compromis
- Où leur dieu est le profit
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- Désherbe donc ton existence
- Des plantes parasites de l’adversité
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- Et enfin , crois un peu en toi
- En bâtissant le monde de l’égalité
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- LE DIMANCHE IMMOBILE
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- Tout s’est figé en ce dimanche immobile.
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- Même la ville déserte est frappée par un soleil de plomb.
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- Et mon cœur , ce rebelle impavide
- Languit dans le temps qui s’est arrêté.
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- Tout est figé en ce dimanche immobile .
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- Et l’ennui goulûment
- Avale ma torpeur
- Dépecée ici-bas
- Par la pesanteur de mon émoi .
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- Les rares voitures semblent ronronner
- Dans la rue inerte
- Où loge imprudemment
- L’overdose de morose.
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- L’été semble vaciller .
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- La cité paresseuse et morte
- Continue à se vider .
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- Et mon âme exsangue
- Blêmit dans la chaleur d’un délire .
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- Tout s’est figé en ce dimanche immobile.
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- Et le temps n’arrête pas de crever
- Suspendu à une larme tarie de beauté .
Bruno Morello -
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