| - LA BEAUTE BLONDE
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- Venait-elle de Göteborg ou de Stockholm ?
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- J’ai vu sa beauté blonde
- Un soir
- Se déployer dans la nostalgie du noir
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- Une canicule envahissait Roubaix
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- Elle dans sa robe bleue
- Séduisait les clients effarés
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- Quant à moi, j’observais
- Son âme se mirer
- Dans le sourire de sa juvénile tranquillité
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- O Beauté blonde , beauté sereine
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- Ton étoile apparaît soudain
- Comme ce chant nordique
- De cette walkyrie délaissée
- Qui a pleuré son amour
- Dans le frimas d’un hiver trop froid
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- Etait-ce à Göteborg ou à Stockholm ?
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- Une beauté blonde
- A ravivé son cœur
- En échauffant sa torpeur
- A l’aide de son charme vainqueur
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- LA VIEILLE HISTOIRE
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- C’est une vieille histoire qui se raconte
- Le soir près de la cheminée
- Où paisiblement
- Crépite le feu de la vérité
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- C’est un beau roman qui chuchote
- La nuit
- Dans le parc secret
- Où jonchent
- Les feuilles de l’automne mourant
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- C’est une dame usée par la vie
- Aux rides qui chantent dans le noir
- Qui espère séduire encore
- L’amant incompris d’une étoile tarie
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- LE PEUPLE DE LA NUIT
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- Je suis le peuple de la nuit
- Guidé par une lune
- A la pétulance noire
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- Mon pays est une envie lacérée
- Par un dieu ténébreux
- Qui fout le camp
- Peu à peu
- Lorsque j’élucubre dans mon chant
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- Je suis le peuple de la nuit
- Abhorré par l’occident
- A la capitale de la douleur
- Indécise
- Comme une souffrance d’ailleurs
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- Mais quand se lève l’aurore
- Dans un orient rouge et sanguinolent
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- Un désir voilé
- Loue sa noble témérité
- Dans un poème clandestin
- S’ouvrant au monde et au prochain
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- Je suis le peuple de la nuit
- Au cœur immolé par la tyrannie
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- Mais dans le souffle d’un vent chaud
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- Mon désert se peuple soudain
- De rêves lumineux
- Qui illuminent mon destin
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- Bruno Morello
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