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MAI
 
C’est le mois de mai,
c’est mai,
le mois où s’aimer,
m’aimer
t’aimer, ma mie,
sans les « mais »
que j’ai mis,
plus jamais.
 
Oui, s’aimer,
l’amour semer,
s’aimer d’amour,
oser « toujours ».
 
Non, plus de « mais »,
laisse-moi t’aimer,
laisse-toi aimer,
toi et moi mêlés.
 
C’est mon mois
le mois de mai,
le mois d’aimer.
Ah ! le mot MAI !
le M aime
mais le AI hait ;
ou le M aime
et le AI est ET
prêt à relier.
MAI :
les phonèmes
s’y promènent,
s’aiment
ou s’anathèment.
 
Mai s’aime
mais il sème ...
un doute :
Aime
ou pas aime ?
Allez, aime !
et ... Poèmes ! ! !

La cliente du Parvis de la Treille le 1er mai
 
Pas standard
Pas relookée
Pas magazinée
Papier glacé
 
Unique
jamais vue
visage-paysage
vivant à sa guise
 
Buvant avec tes copines
ton café brûlant
Parlant et riant
livrant
dents intimes
narines ouvertes
nez un peu trop long
quelques rides abandonnées
le menton relaché
 
Belle, belle, belle
tu es toi
rien d’autre
rien que toi
et pourtant tout
la femme totale
ultime
 
Ici et maintenant
j’oublie mon idéal
Elle est là l’idéale
la vie
qui rayonne
toi seule suffit
à mon enchantement
en cet instant
je te bois des yeux
et je fonds...
 
Elles sont parties sans un regard...
 
Dominik Vandamme. Mai 2003