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Auto Destruction
 
 
Nous y sommes tous passés
Se murer s’interner se malmener
Pousser notre haine, à nous haïr
Infliger à notre corps
Le passage de piétinant et livide fléau
Nous priver d’un rien et en souffrir
Se repousser soi même.
Incessante pression sans relâche
Hors des limites nous échappant d’ailleurs.
 
Ecarter toute éventualité de ressentir la moindre perception
Oui j’ai voulu me détruire
Pour mieux me reconstruire ;
Le mal, je le redoute encore.
 
Ces violentes purges,
Amènent ces ruines d’autrefois,
Que la plupart côtoies
Et auxquelles, nous voulons nous soustraire.
Les éviter est l’erreur
Les posséder est l’issu.
 
Issu incertaine enfanté
D’un fond sans puit
D’un puit sans fond,
Ou notre dépossession,
Guète.
 
Sous calmant sous alcool
Les doses me malmené
Tout c’est effacé.
Je n’ai que le souvenir,
Oui ; qu’un souvenir.
De mes douces déchéances
(M’amenant au) Peloton d’exécution
 
Gracié par un élan de liberté
J’ai su comprendre accepter percevoir
Mes actes
Ebranler convictions principes et rêves
Dans un silence de recueillement
Entrevoir
La manifestation des manipulations,
Folies dérivantes
Nénuphar sur l’étang
Des belligérants des alentours.
 
Evanouis je me prosterne
Epanouis je la cerne.
 
Face a soi
Même les lois
N’ont pas le choix
Personne n’a sa place
Dans cet espace
Convivial aux rapaces
S’attardant en prenant une simple tasse
Répandant toute notre crasse.
Véritable chasse
Ou le premier qui se lasse
Tombe dans l’impasse.
 
Mais guidé par nos sens
Versé de la réalité
Nous sachons ou nous voulons aller
Ne manque plus que cette pensée
Cette seule pensée
Qui ne nous arrêtera pas
Sans relâche
Atteindre entreprendre,
Ce pourquoi,
 
Nous nous sentons vivre.
 
Exil intérieur
De nos âmes perdu
J’ai cru
Durant un temps
Et durant tout ce temps
De mettre leurrer
D’avoir agis, ainsi.
 
Je m’étais proclamé damné
Sans savoir ce qu’il adviendrait
De mon esprit surpeuplé.
 
La Contempler et ne cesser de frémir
 
 
Tes yeux ne trompe pas
Tu préserves tes paroles
Pour ne pas t’impliquer
Et t’initier
Dans un état non contrôlé
 
Tes yeux ne trompe pas ;
Les miens non plus.
Leur éclat
Seul dérive permise
A ce seuil sentimental confus
 
Je me demande
Sous quelle forme
T’aimer serait plus conforme
A tes normes
 
Nous sommes jeune
Et avons le temps
De ne pas se précipiter
Mais le temps ne compte plus
Quand il s’agit de s’aimer
 
A présent
Partager ce que nous sommes
Est essentiel
 
A y penser
Rien de ce que nous reflétons
Me semble artificiel
 
Les mots défilent s’effilent s’enfilent s’épilent
Attendent le confort
De ta douceur, de ta raison
Signe de mes inclinaisons
 
Ou mes yeux a travers tes yeux
N’est le lieu
Que de ces cieux
Ni scandaleux ni prétentieux ;
Mais, amoureux.
 
Tes yeux ne trompe pas - Tes yeux, ne se trompe pas
Mon cœur ne se trompe pas - Mon coeur ne trompe pas
C’est a toi qu’advienne, de faire, ce dernier pas.
 
 
 
Florian Libéral. 02/02/2004