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De combien de femme te souviens tu ?
Combien d’homme as-tu oublié ?
 
 
Oh Persécution figée de lent désarroi
Déverse le cours d’eau d’une vie
Sans fond, sans onde …
 
Triste sort pour ce cœur souriant
Vêtu de doux fracas, d’amer voltige
Tributaire d’une pensée latente
Aux penchants historiques, poétiques
Aux pourtours de basse court,
Echouant aux quais, semi engloutis
De maintes destinations inachevées
Par tant de faiblesse, sans voie …
Ereinté par le moindre poids
D’une conscience agitée d’émoi
Sans loi, sans roi, sans proie, sans toi.
Muse du dédain
Me dédaignant,
M’évitant, me fuyant
Me méprisant,
D’être, de paraître,
De me soumettre
A ce face à face
Incessant qui lasse
Les précieux et précieuses
De ce monde.
Inquiétante muse, prenant le pas sur leur prétendant
Semant discorde et déchéance.
 
 
Léger murmure du vent
 
Dérobé en secret, il frapper la corne gonflée de lait,
Emaillée de tant de fécondité.
Sans mérite, je greffe mes essaims fertiles
Pour emporter ses désirs ; malheur ! Une pluie l’irrite
Je chemine et m’afflige d’un lourd fardeau
Insiste afin de ne guère oublier ses airs, ses voix,
Qui a propos me manque.
Dédain de mes sourires ridés de limpide souvenir,
Quand finiront les regrets ?
Les miens croîtront dans les repaires de dessous terre
L’ombre des amours nuit à mes élans de printemps
Je suis condamné à secouer les noisetiers
Pour assouvir ses moissons étoilées mais stériles.
Enfanté d’Hideuses pensées, le fléau s’abat
Et dépérit ce foyer ou nul ne sème.
Accouplé aux ténèbres, mon attente est couverte
De l’aiguillon du Besoin, inondé des rivières de bière
Cours salutaire se noyant dans la passivité ;
En sacrifiant le mugissement mélodieux des contrées
Nabis ailés, nés des fracas de nos cris poétiques
- Aiguise moi un pieu pour fissurer le mal nourricier.
 
Florian Libéral