| - La pièce est vide
- Et tourne sur elle-même
- Pour ainsi dire la tête
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- Des mots raclés
- A la moëlle des idées
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- On se jete à la figure
- Tellement d'arbres vivants
- Qu'on se faucille
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- Et les mains
- Et le reste
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- A la longue mince des endroits
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- Il y a toi .
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- Ce tu qui danse
- Ce je qui cause .
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- Et cloués à la porte
- Des cambuses
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- Tes photographies voguent
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- Au gré des matelots .
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- Mes chemins identiques .
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- Le Grand Midi
- A deux mains :
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- (Cela fait rire dans les des poulaillers -à deux tables :
- on sourcille du hoquet -élegamment protoplasmiques- à
- cheval sur la dépasse)
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- On se tords
- Au sein-même de l'éther .
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- Et puis
- Bref embrasement
- des terres aperçues .
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- On se prend à marcher .
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- Marcher encore .
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- Pluie inclinée
- Ardoises miroitantes
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- Et cet arbre qui
- Ressemble à un homme .
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- (La fuite saluée à peine des yeux) .
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- Jean-François Léonard
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