| - A l’encre sympathique,
- J’écris les mots de mon jardin secret
- Dans le dédale des labyrinthes mélancoliques.
- Telle une bulle, la rime déambule,
- Funambule de mes errances
- Désespérances.
- Candide, je cultivais
- Un jardin d’acclimatation au monde.
- Ne jetez pas la pierre !
- Je foulais des plates-bandes,
- Autoroutes d’espoir
- Jamais éteint.
- L’araignée tisse sa toile
- Et s’installe sûrement
- Sur la plus haute branche.
- Diffuse en filigrane
- Le venin aux effluves d’éther.
-
- Misère !
- Au jardin des délices,
- Botanique vous nique
- En mode transgénique.
-
- Que faire ?
- Je jardinais l’oiseau
- Qui volait dans ma tête.
- Il en sortait des mots
- Qui chantaient à tue-tête.
- Je n’y comprends plus rien
- A ces jardins chinois,
- Anglais ou javanais.
- J’ai perdu le lexique.
- Les paroles se cognent
- Aux clôtures électriques,
- Prisons.
- Information-bidon
- Dans les jardins publics.
-
- Un jour, n’en pouvant plus,
- Le jardinier d’hier
- S’en fut se reposer
- Dans son jardin d’hiver,
- Rendit son tablier.
- Il sortit de ses poches
- Des perles de rosée,
- Des graines de pensées
- De toutes les couleurs,
- De toutes les senteurs.
- Cultiver des idées,
- Rêver à la folie
- Qu’elles allaient pousser
- Et rebondir encore.
-
- Que dire ?
- A l’encre sympathique,
- Il écrirait des mots
- Qui prendraient leur envol
- Et qui retomberaient
- Comme une pluie d’étoiles
- Pour porter les idées
- Dans les jardins d’enfants.
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- Chris Coulon. 4/02/03
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