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Esprit de la Treille
 
Troisième Année, Troisième Vent D’ange,
Trois époques celle du noyau, celle de l’affirmation, celle de la
transition.
Deux bastions se retirent élégamment avec la certitude, d’avoir créé quelque chose de bien de nécessaire, de pouvoir le transmettre dans des conditions à peu près stables.
Deux esprits nous quittent, laissent la suite à un jeune homme qui ne se revendique pas meneur, mais le deviendra, ni grande gueule, mais y parviendra.
Je ne laisserai en aucun cas la Treille s’ébranler, vaciller par des pensées prononcées derrière nous, murmurées tout bas, pensées tout haut  sans aller plus loin en définitive.
Je ne critique guère, loin de là, je tire des enseignements, j’anticipe sur ce qui pourrait précipiter les uns ou les autres à nous quitter.
Quand vient le premier Mardi du Mois, j’amène mes écrits, un tas d’écrits ou alors ceux de la veille, ou alors ceux de l’heure qui a
précédé ma venue ou alors ceux que j’écris là en vous attendant, ou alors et surtout, je me tais et vous écoute.
Tout cela pour dire que la Treille a incité certains à reprendre
l’écriture, l’encrier au repos se demandait même quand il pourrait se déverser à nouveau sur le papier.
A amené d’autres à écrire davantage qu’ils ne parlent.
A permis des rencontres, des explorations pensives, des évasions, des intentions, des attentions parfois affables touchantes déroutantes joviales distrayantes accaparantes incompréhensibles mielleuses
sensuelles mélancoliques tout en musique.
Revenons à l’essentiel Chris et Bastian, Bastian ou Chris quittent partiellement ces soirées, en effet s’échappent en laissant une part d’eux afin d’en dissimuler une, autre part, mais le fait étant est qu’ils
viendront pointer le bout du nez, déguisés en feuille blanche m’a-t-on dit afin de voir si la Treille reste la Treille.
L’esprit large accueillant honnête comme ses fondateurs en
l’occurrence, ce sont ces valeurs qui m’ont immédiatement attiré impliqué en lui, l’Esprit de la Treille.
Je ne souhaite en cela rien changer, apporter peut être une part de ce que je suis qui au fond se rapporte un peu à ce que vous êtes.
La Treille est devenue ce qu’elle est par l’esprit d’initiative, un corps à corps qui prend du temps mais aussi parfois qu’on oublierait bien, une seule fois comme ça, un peu las un peu préoccupé, mais ce qui fait la Treille, ce n’est pas nécessairement Bastian ou Chris, Chris ou Bastian, mais ceux qui élèvent la voix, ceux qui lèvent les yeux le regard perdu, c’est vous chacun de vous qui transmettent une bride de cet esprit, certains n’ont pas compris que nous étions là aussi pour eux, certains n’ont pas compris que la Treille leur a communiqué quelque chose d’essentiel pour eux, puisqu’elle a, à ma connaissance permis certain réveil.
Mais à leur tour que transmettent-ils à la Treille, à ceux qui viennent par hasard, attirés par l’écho de la bière, le reflet tamisé de la lumière, la pression de la buée, les vibrations des voix, les
claquements des mains, ou ceux qui viennent découvrir, attrait d’un tract récupéré ici ou là, discussion dérivante amenant à proposer une soirée un Mardi qui pourrait plaire intéresser fasciner.
C’est à nous désormais qu’incombe le fait de faire perdurer cela, mais aussi de prendre conscience que si vous perdez pied et n’y trouvez plus l’intérêt, ne pensez vous pas que vous agissez de façon égoïste et ainsi  perdre l’essentiel de ce que nous sommes venus chercher ; c'est-à-dire donner et recevoir en tout humilité humanité.
Mais aussi, faire découvrir ce que vous êtes, ce qu’est votre imaginaire, cet être de l’imaginaire que vous portez en vous, votre pensée ; à des personnes qui sont là pour l’entendre, cela ne vous arrive- t-il pas de vous dire que vous êtes seul à penser cela, seul à penser…
La Treille c’est se faire entendre, écouter, propager des sensations, nos regards amoureux sur la Nature et les hommes qui la peuple, c’est aussi s’ouvrir, partager nos lectures nos espoirs, notre amour de la vie, notre amour de l’écriture, des mots.
A nous de la faire aimer, de la faire connaître.
La Treille c’est un accès à tous, à tous ceux qu’on aime, alors, poésie conte nouvelle chanson discours cris de révolte état
d’urgence doivent être dits par certains, alors pourquoi pas nous, pourquoi ne pas continuer et apercevoir que, ce qu’on a autour de nous est quelque chose de beau , jouissif un élément une mécanique de la pensée, qui si nous sommes là signifie bien quelque chose, alors à vous de savoir s’il est intéressant de parler tout haut ou de faire comme beaucoup d’autre parler tout bas.
Oui je ne suis pas là nécessairement pour susurrer des mots doux plaisants ne choquant pas, mais pour divulguer soulever un peu plus les divagations de notre temps, une forme de constatation, de contestation, je veux à ma mesure parler et ne pas rester dans l’innocence de la vie.
 
Forian Libéral - Juin 2004
 
“ Agir sur l’humanité, contribuer de toutes mes forces au progrès de la civilisation, voilà ce qui est devenu le grave, l’écrasant objectif de ma vie. ” Fernando Pessoa
“ Si cela doit être créatif, cela ne doit pas être vénal. ” Chris Coulon
“ La spontanéité ça s’organise ! “ Bastian