| - SAUDADE
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- Souvent
- Je pleure
- Dans le cours tourmenté et triste du Tage
- Me souvenant des images
- Des facettes de Pessoa
- Qui défilaient
- Comme des fantômes sans visage
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- Souvent
- Dans Lisbonne éplorée
- Je promène mon amertume
- Saudade d’un jour gris
- Où retentit
- L’asphyxie de ma vie
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- Le Portugal oublie ses œillets d’avril
- Un poète rompt sa monotonie
- Dans le ravage d’une hérésie
- Propice à l’endormissement de son cœur qui vomit
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- Souvent
- Je pleure
- Sur les berges du Tage
- Me souvenant de ma jeunesse
- Où j’ai aimé
- Une fleur de liesse
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- SUR LES MURS
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- Sur les murs de mon hôpital
- J’ai écrit :
- Silence ! Je pleure
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- Sur les murs de ma prison
- Se déversent
- Les sanglots de l’éternel malheur
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- Sur les murs de ma chambre
- Dégouline
- Le sang de ma blessure d’ailleurs
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- Sur les murs de la ville démolie
- J’ai inscrit en sanskrit
- La rage d’un bonheur intérieur
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- Bruno Morello
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