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BRILLANCE
 
Dans la brillance d’un jour de printemps
 
J’ai vu l’espoir mourir à mes pieds
Telle une colombe aux ailes arrachées
 
Dans la lumière d’une journée ensoleillée
 
Il pleuvait dans mon cœur
L’atrocité d’un conflit d’ailleurs
 
Dans les rayons d’un soleil généreux
 
J’ai lu l’amertume
Des jours heureux
Qui ont existé
Lorsque l’humanité rêvait
 
O Brillance
O Printemps
 
J’inaugure au troquet de la gaieté
Un baiser alarmant
Pour cette dame venue des faubourgs de la pauvreté
Pour cette affamée issue des entrailles de la liberté
 
DANS LE CAFE LITTERAIRE
 
 
Dans le café littéraire
Où s’extasient les éclats de rires
Des convives à la convivialité
 
Je déclame une antique rudesse ouvrière
D’une cité sans joie
Où s’assombrit mon sourire
Dans les parages de la morne folie
 
Dans le café littéraire
Où l’on boit des blanches
A la santé des poètes vainqueurs
 
Je chante un amour vengeur
Issu d’un monde d’ailleurs
Où je lis le baiser interdit
D’une amazone pour la poésie
 
Dans le café littéraire
Où tard le soir
Les mots délibèrent
 
Un trouvère lance un baiser
Promis à une promise
Dans une voix extatique
Où pâlit déjà sa nostalgie
 
Dans le café littéraire
A l’heure de fermeture
On trinque encore une fois
En hommage à la résistance à la loi
 
Les mots en sourdine
Rentrent dans la clandestinité
Et cette armée de l’ombre
S’arme alors de larmes
Pour affronter l’effroi
 
Dans le café littéraire désert
Que le serveur balaie
A l’heure tardive
De la nuit angoissante et complice
 
Traîne un vers dans le bar
Ecrit dans une langue inconnue
Et qui parle du secret de l’espoir
 
 
 

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