| - Icare
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- Quand je serai vieux
- Je fabriquerai un planeur
- En papier mâché
- Avec tous les mots d’amour
- Mâché dans ma jeunesse
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- Le cachet de la poste faisant foi
- Je pourrai croire en ces mots bleus
- Aux ailles de velours
- M'envoler enfin entre nuages et terre
- Voir le monde sans retour
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- Je planerai longtemps
- Entre vents et sentiments
- Au plus haut de mon cœur
- Sans autre émotion
- Que salive sèche
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- La mémoire me reviendra
- Les yeux de ma mère
- La fureur le mon père
- Les dimanches perdus
- Le rire des mes enfants
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- Les migrateurs m’accompagneront
- Sans passer de frontière
- Le tapis argenté de l’océan
- Tracera ma route
- Plus loin chantera le vent
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- L’aéroplane prendra de la hauteur
- Le soleil jaunira les ailes de souvenirs
- Les feuillets se détacheront
- En mille lamelles de regrets éternels
- Et je tomberons
- Tomberons
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- Quand je serai vieux
- Je fabriquerai un planeur
- En papier mâché
- Avec tous les billets d’amour
- Digérés dans ma jeunesse
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- Conte colorié
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- Il était une fois...
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- Un homme en gris traînant sa mélancolie dans une ville inconnue,
- cherchant un bouquet de couleurs à offrir à sa belle. Un bout de ciel bleu pour emballer du rose, une feuille verte dentelle d’affection, une souris jaune nonchalante, un rouge à mettre aux lèvres, du brun douleur profonde, du violet baba -cool, du blanc pureté des glaces, une orange d’Aîfa à peau grainée, du mauve barbe à papa, un brin de lilas pour les narines, une touche de noir jour de tristesse, du marine justement pour elle, et, de l’or opulente richesse.
- Ha ! j’oubliais: le mimosa annonce de printemps !
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- Mais il n’a rien trouvé de cela : Il était “marron”.
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- B.Z 5/02/04
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