| - Avril
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- Sans blague...
- Nous rions toujours des poissons plantés dans le dos.
- Nous rions jaune si, en nous approchant nous pouvons lire les nouvelles imprimées dans le papier découpé, que d’arêtes !
- Queues de poissons mensonges nageant dans les contradictions, malheurs des uns, ricanements des autres, une vieille histoire déjà.
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- Alors, rions !
- Rions d’un rien, l’humour fait la force.
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- Plus de poèmes pleurnichards, de textes revanchards, de déclarations d’intention, de manifestes infestés, d’infectes couleurs délavées - le rouge devient rose dans la grande lessive, plus de bien sûr évidemment, de marche arrière, de créneaux languissants, plus de pétitions aux mille signatures, de livres réclamations, plus d’acclamations du peuple dans son jardin d’acclimatation, plus d’animaux sauvages en cage, tiens, même plus de cages !
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- Plus rien
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- Un grand rire à l’unisson, une fusion désopilante, un jour neuf sans dessus-dessous, ni devant-derrière, sans le sou, tout sur le champ, tant mieux, et tant pis pour eux : les tristes
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- Le train de l’aube (Madrid 11/03)
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- Le train de l’aube n’interrompera pas sa course.
- Les paysages, les gens défileront.
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- J’aimerais pourtant m’arrêter à chaque gare
- Aussi simple soit-elle
- Pour y compter les oiseaux rares.
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- A peine ai-je le temps
- De fermer les yeux
- Qu’une nouvelle saison s’annonce,
- Qu’un neuf cheveu blanc me pousse en tête.
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- J’aimerais pouvoir
- Contempler tous les quais
- Les trains qui ralentissent en grincements musicaux
- Admirer l’herbe qui pousse entre parallèles
- Et deviner le crépuscule
- Du soleil couchant.
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- Sans penser qu’un train peut en cacher un autre
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- Bastian 06/04/04
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