Les Vacances

C’est fini
Fermer les yeux sur les pavés gris,
s’y tordre les chevilles en rêvant d’herbes grasses,
pivoter le cou, chercher un coin de ciel bleu.
Les cahiers neuf ne changeront rien, nous les commencerons toujours avec application.
Le monde s’ébroue dans les contradictions, nous reprenons nos places où nous les avons laissées quand nous les retrouvons…
Mais cela n’arrive qu’aux autres…
J’ai ce matin vu sur le parvis d’une banque dite populaire
un homme assis vêtu d’un costume gris,
un trait d’union blanc entre le pli de son pantalon et les chaussures noire bien cirées
Une main tendue, le regard baissé,
Un chien dormait à ses cotés.
Lâchement je suis passé.
Tout au long de la journée j’ai songé à cette silhouette découpée,
J’ai construit mille histoires grises et invisibles
Le soir en repassant j’ai glissé discrètement une pièce dans la paume de l’homme toujours assis
Avec en tête un merci-pour la rage de vivre-
Et l’envie de ne rester assis
 
Dans les décombres de la vie
Un homme attend la fin de sa journée
Avant même de l’avoir commencée
Pendant huit heures
Il comptera des chiffres
Et quelques lettres
Puis s’en ira
La tête vide de multiplications
Retrouver ses tiroirs
Aux lettres jaunies
En pensant à tous ces avions
 
Qu’il n’aura pas pris.
 
 
Mettre en place, à leur place les choses à faire d’urgence !
Sortir le nez de l’ordinateur qui est un faux camarade.
Le mettre à la rue(le nez), et respirer l’air du jour, ça clarifie les neurones et met à jour les applications.
En cas de problème, ré initier toutes les commandes avant le disque dur, ce qui serait fatal pour les données.
Vérifier les conflits d’extension et passer sur le trottoir d’en face
en regardant bien à gauche, en France.
Ne pas se soucier du flot de bogues urbains, bien sauver sa peau, mettre les mains dans les poches, se sentir léger, passer entre les virus sans avoir à vider la poubelle, ne pas se cogner dans les balises. Passer devant les menus sans avoir l’eau à la bouche, et constater qu’au fond des poches,
il n’y a que ses doigts.
Se connecter sur la souris d’en face, retraverser en prenant gare au bus, la vie est dangereuse, vraiment, puis évaluer le volume externe, et se détourner avec application, à la vitesse de déconnexion, enfin, ouvrir une fenêtre sur la vie, jeter dossiers et documents, pointer un œil vif sur son amour, et double cliquer pour ouvrir.
 
Bonne Année.
Attention fragile
La bite ne fait pas le moine
Le châle pas le Briand
Anatole à la colle
Aristide dans son slip
Jeux de mots`Jeux d’idiots
Autour de mon écharpe blanche
Je flanche
La vérité éclabousse
T’inquiète mousse
Le capitaine est à la barre
Ce que l’espoir est au bordel
L’année prochaine ne voguera
Guerre mieux que la précédente
La réalité n’est pas virtuelle
Les camisoles électroniques
N’y changeront rien
 
-Alors t’es Euro ?
 
 
 

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